Etre dans la mouvance de la Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE) nous oblige, par conviction et par construction, à faire preuve de transparence et d’honnêteté intellectuelle… et c’est tant mieux ! RSE et Développement Durable sont encore des concepts dont les contours sont flous et qui abritent beaucoup de fantasmes. De la critique naîtra une conception plus forte et plus équilibrée, tout comme nos entreprises progressent en intégrant les feed-back aussi bien négatifs que positifs de leur marché. Ce mois-ci nous vous proposons de lire deux articles, écrits par Erwann Quéinnec, diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et enseignant-chercheur. Il s’agit, selon nous, d’une critique intense et constructive du discours qui entoure la RSE et de ses fondements mêmes. La vision que nous livre l’auteur est libérale (précisément libertarienne). Les deux liens correspondent aux deux parties d’un même article. http://www.quebecoislibre.org/04/041115-6.htm http://www.quebecoislibre.org/04/041215-8.htm Extraits choisis « Savoir ce qui, dans nos problèmes (ou nos succès) socio-économiques, doit être imputé à l’action de l’Etat ou à celle de l’individu libre [entendez l’entrepreneur], relève stricto sensu de spéculations intellectuelles dont la valeur dépend grandement de la rationalité qui les fonde. » « On peut schématiquement identifier deux sortes de discours pro-RSE : le premier se nourrit de théories pop hostiles au capitalisme et reprend à son compte tous les poncifs qu’il est possible de lire sur ce sujet… » « Il est donc aussi faux que dangereux de postuler une antinomie d’intérêts entre shareholders et stakeholders » « [À propos de la RSE] je prédis simplement que de considérables effets pervers naîtront de ses recommandations. » « Ce qu’on qualifie de responsabilité sociale n’est rien d’autre qu’une extension du périmètre de la responsabilité civile de la firme. »
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