C'est la rentrée ! Kyos vous propose désormais tous les mois un thème débat. Nous traiterons ainsi chaque fois une problématique RSE.
Ce mois ci nous vous proposons de réfléchir à la notion de résilience et à l'employabilité. Cette question est centrale quand on pense que le volet humain du développement durable induit pour les entreprises une règle que l'on pourrait traduire par : "l'entreprise lorsqu'elle puise une ressource dans le marché du travail doit s'assurer qu'à terme elle rendra cette ressource à la collectivité dans une situation de santé, de motivation et de compétence au moins équivalente". En d'autres termes, la collaboration d'un individu au développement d'une organisation ne peut se faire à son propre détriment.
On rejoint en cela les principes de dignité humaine et la philosophie du Kyosei (http://kyos-conseil.blogs.com/kyos_conseil/2005/08/table_ronde_de_.html http://kyos-conseil.blogs.com/kyos_conseil/2005/08/table_ronde_de_.html).
La résilience est aujourd'hui un concept un peu fourre-tout et il en existe plusieurs définitions. Initialement la résilience est une notion de physique. Elle désigne la capacité ou la propriété d'un matériau à résister à certaines contraintes (notamment son élasticité et sa résistance suite à un choc ou une pression). Ce concept s'est étendu ensuite à l'économie et à l'écologie. La psychologie (dans les années 80) et plus généralement le domaine de la santé se sont emparés de ce concept. La résilience est donc devenue la capacité à rebondir plus haut après une épreuve, à surmonter un traumatisme. Cette notion connait un grand succès en France et est très orientée sur la vie intérieure, sur une forme de recherche de richesse, sur un art du rebondir. Dans le domaine de l'entreprise (pour le coup plutôt américain), on tend à relier le résilience à la recherche de la réussite et à des notions comme employabilité, gestion des seniors etc.
Cette question soulève finalement beaucoup d'interrogations. Plusieurs DRH nous ont dit : « sur le fond vous avez raison, mais comment peut-on travailler sur ces questions là ? »… Le débat est ouvert ! Dites nous si vous avez indentifié cette problématique, si elle vous préoccupe, si vous avez tenté de développer des initiatives, originales ou non...
Pour cela, cliquez sur le lien « commentaires » juste sous cet article. Chez Kyos, nous pensons que la résilience dépend de deux paramètres fondamentaux chez chaque individu :
- L’exploitation et le développement de ses talents
- La prise de conscience de ses mobiles profonds et leur mise en cohérence avec les missions en entreprise.
Le manager, en tant qu’animateur et développeur, représente donc un pilier important du développement de la résilience et de l’employabilité de chaque salarié. Souvent, il a des leviers importants à sa disposition mais il les méconnaît. Il faut donc provoquer des prises de consciences, changer des comportements et accompagner les managers « socialement responsables »… Nous ne sommes pas favorable aux recettes toutes faites mais on peut citer ici pour les plus simples : la nécessité de réaliser des entretiens annuels pour tous, de donner des signes de reconnaissances « spécifiés » réguliers, d’une délégation forte...
Le décryptage des mobiles de l’individu est nettement plus difficile mais pas impossible. Beaucoup d’indices échappent souvent aux managers, faute d’une sensibilité suffisante à cette question. Un travail d’équipe intégrant une meilleure prise de connaissance individuelle que ce soit au travers des passions et des modes de communication ou de fonctionnement de chacun est généralement éclairante. Il suffit alors au manager d’adapter la mission de ses collaborateurs et son système de délégation pour tirer le meilleur de chacun de développer leurs talents.
Nous vous proposerons prochainement une synthèse complète des leviers d’action et de cette problématique… Aidez nous en laissant vos commentaires.
bravo pour l'énergie, le sérieux et merci pour les horizons que cela ouvre.
A +
Antoine
Rédigé par : COSTES Antoine | 27/09/2005 à 15:44