Extraits du discours de Jacques Chirac au sommet de Johannesburg (septembre 2002)
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et ne refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre
et l’humanité sont en péril et nous en sommes tous responsables. […] Notre responsabilité collective est engagée. Responsabilité première des pays développés. Première par l’histoire, première par la puissance, première par le niveau de leurs consommations. Si l’humanité entière se comportait comme les pays du Nord, il faudrait deux planètes supplémentaires pour faire face à nos besoins. […] 10 ans après Rio, nous n’avons pas de quoi être fiers. La mise en œuvre de l’Agenda 21 est laborieuse. La conscience de notre défaillance doit nous conduire, ici, à Johannesburg, à conclure l’alliance mondiale pour le développement durable. Une alliance par laquelle les pays développés engageront la révolution écologique, la révolution de leurs modes de production et de consommation. Une alliance par laquelle ils consentirent l’effort de solidarité nécessaire en direction des pays pauvres. Une alliance à laquelle la France
et l’Union européenne sont prêtes. Une alliance par laquelle le monde en développement s’engagera sur la voie de la bonne gouvernance et du développement propre. […] il est temps de reconnaître qu’il existe des biens publics mondiaux et que nous devons les gérer ensemble. Il est temps d’affirmer et de faire prévaloir un intérêt supérieur de l’humanité, qui dépasse à l’évidence l’intérêt de chacun des pays qui la composent. Pour assurer la cohérence de l’action internationale, nous avons besoin, […], d’un Conseil de sécurité économique et sociale. Pour mieux gérer l’environnement, pour faire respecter les principes de Rio, nous avons besoin d’une organisation mondiale de l’environnement. »
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