« Restez avec vos certitudes pertinentes, et moi avec mes poètes qui dénoncent. Peut-être avez-vous raison. L'époque est formidable. À moins qu'elles ne soient parvenues à un tel niveau d'absurdité de n'avons même plus conscience. »
Nicolas Hulot, Le syndrome du Titanic
« J'ai appris une chose et je sais en mourant
Qu’elle vaut pour chacun :
Vos bons sentiments, que signifient-ils
Si rien n’en parait en dehors ?
Et votre savoir, qu'en est-il
S’il reste sans conséquences ?
[….]
Je vous le dis :
Souciez- vous, en quittant ce monde,
Non d’avoir été bon, cela ne suffit pas,
Mais de quitter un monde bon ! »
Bertolt Brecht, Sainte Jeanne des abattoirs
« Les faits ne pénètrent pas dans le monde où habitent les croyances, ils n'ont pas fait naître celles-ci, ils ne les détruisent pas ; ils peuvent leur infliger les plus constants démentis sans les affaiblir [...]. »
Paul Valéry, Du côté de chez Swann
« L'écologie est une magnifique occasion, peut-être même l'ultime occasion, de redonner du sens au progrès. »
Nicolas Hulot
« Les gens mouraient de faim dans la rue et moi je continuais à enseigner d'élégantes théories économiques sans aucune prise avec la réalité. J'ai commencé à comprendre qu'il était très arrogant de prétendre avoir toutes les réponses, protégé comme je l'étais dans une salle de classe. J'ai décidé que les pauvres eux-mêmes deviendraient mes professeurs. »
Muhammad Yunus, fondateur de la Graamen Bank
«
« Je méprise la poussière qui me compose et qui vous parle : on pourra me persécuter et faire taire cette poussière. Mais je défie qu’on m’arrache cette vie indépendante que je me suis donnée dans les siècles et les cieux. »
Louis Antoine de Saint-Just
« Les avions militaires ont bombardé les antennes de Radio Portalès et de Radio Corporación. Mes paroles ne sont pas celles de l’amertume, mais de la déception. Quelle que soit la punition de ceux qui ont trahi leur serment […] travailleurs, je ne renoncerai et ne démissionnerai pas […]. Dans ce moment historique, je sais que je dois payer de ma vie la loyauté du peuple. Je vous le dis : la sentence que nous transmettons à la conscience de milliers et de milliers de Chiliens, dignes de ce nom, ne pourra être arrachée définitivement. Ils [les militaires putschistes] ont la force. Ils pourront nous asservir. Mais on ne tient les mouvements sociaux ni par le crime ni par la force. L’histoire est à nous. Et ce sont les peuples qui la font […]. Le peuple doit se défendre, mais pas se sacrifier. Il ne doit ni se laisser cribler de balles ni se laisser humilier […]. Travailleur de ma patrie, j’ai foi dans le peuple du Chili et dans son destin. D’autres hommes viendront qui surmonteront ce moment gris et amer où la trahison triomphe. […] Sachez que beaucoup plus tôt que tard s’ouvriront de nouveau les grandes avenues par lesquelles passera l’homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili !
Vive le peuple !
Vivent les travailleurs ! »
Salvador Allende, cité par Alain Touraine dans Vie et mort du Chili
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