les scénarios établis par le PNUE...
Politiques d'abord
Les gouvernements prennent des initiatives décisives afin d'atteindre les objectifs sociaux et environnementaux fixés. Une action coordonnée pour préserver l'environnement et éliminer la pauvreté équilibre l'élan du développement économique à tout prix. Les avantages et les coûts environnementaux et sociaux sont pris en considération dans les politiques suivies, les cadres réglementaires mis en place et les processus de planification appliqués. Tous ces aspects sont renforcés par des incitations fiscales comme la taxe sur le carbone et divers dégrèvements. Les traités internationaux facultatifs ou des instruments légalement contraignants prenant pour objet l'environnement et le développement sont intégrés dans des plans d'action unifiés, leur statut en droit est amélioré bien que de nouvelles dispositions soient prévues pour l'organisation de consultation afin de permettre l'intégration de variantes régionales ou locales.
Marchés d'abord
La plupart des pays adoptent des valeurs et ont des attentes similaires à celles des pays industrialisés. La richesse des nations et le jeu optimal des forces du marché dominent l'action sociale et politique. La mondialisation et la libéralisation sont envisagées avec confiance car elles encouragent la création de richesses dans les entreprises, créent de nouvelles entreprises et de nouveaux moyens d'existence, aidant ainsi les hommes à s'assurer contre les effets des problèmes sociaux et environnementaux ou à payer le prix qu'il faut pour les résoudre. Les investisseurs épris d'éthique, s'alliant à des associations et des groupes de consommateurs, s'efforcent d'exercer une influence corrective, mais sont dépassés par les impératifs économiques. Les capacités des représentants de l'État, des législateurs et des responsables politiques de réglementer la société, l’économie et l'environnement continuent d'être dépassé par une demande croissante.
Sécurité d'abord
Ce scénario part de l'hypothèse d'un monde où il existe encore des disparités frappantes, de fortes inégalités et des conflits persistants. Les tensions socio-économiques et environnementales donnent lieu à des vagues de protestations et de contre-mesures. Comme les troubles s'étendent, les groupes les plus puissants et les plus riches pensent avant tout à leur propre protection, créant des enclaves semblables à ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de « groupes de résidences accès restreint ». Ces îlots privilégiés offrent une certaine sécurité et des avantages économiques aux communautés qui en dépendent, dans leurs environs immédiats, mais ils rejettent à l'extérieur la masse désavantagée. Les services de protection sociale et les services publics réglementaires tombent en désuétude, tandis que les forces du marché continuent à fonctionner en dehors de ces murs.
« Durabilité » d'abord
Un nouveau paradigme de l'environnement et du développement apparaît en réponse au problème de la « durabilité ». Il est soutenu par des valeurs et des institutions nouvelles, plus équitables. Une conception plus visionnaire de l'avenir s'impose, où les changements radicaux dans la communication des individus entre eux et avec leur environnement encouragent l'adoption de politiques développement durable et un comportement responsable des grandes entreprises. Il existe une collaboration plus riche entre les gouvernements, les citoyens et les autres parties intéressées, dans les décisions prises sur les questions d'intérêt commun. Un consensus se dégage sur ce qu'il convient de faire pour satisfaire les besoins fondamentaux et réaliser les objectifs individuels, sans compromettre le sort d'autrui, ni les perspectives de la postérité.
Source : GEO3
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